A ce jour, la dette fiscale de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) s’élève à 54 032 788 F. Dans le détail, le principal compte pour 48 370 213 F, les pénalités s’élèvent à 5 562 574 F, pendant que les frais de poursuites caracolent à 100 000 F. Il s’agit du reliquat du montant des impôts mis à la charge de l’ENAM le 20 août 2021. Dans sa correspondance du 9 septembre, Madame Pouga Mariette, le receveur des Impôts du Centre II de la région du Centre, demande au directeur général de l’ENAM de « procéder au règlement du montant des impôts susvisés, majorés des frais de poursuites ».
« Le présent commandement emporte obligation de paiement de la dette concernée, dans un délai de huit jours, faute de quoi il sera procédé à la saisie de vos biens meubles », précise le receveur des Impôts à Pierre Bertrand Soumbou Angoula, le directeur général de l’ENAM. Si cette situation pourrait relever d’une omission de la part du fisc ou encore d’un disfonctionnement interne à l’ENAM, elle démontre la saine application des textes et règlements en vigueur par les services de la direction générale des Impôts. Si cette situation est fondée, l’administration de l’ENAM, lieu de formation par excellence des hauts fonctionnaires de l’administration publique camerounaise, gagnerait à vite la régler. La fiscalité, dont les deux aspects sont le niveau de recettes fiscales collectées à proprement parler et la manière dont ces recettes fiscales sont prélevées, est l’un des instruments utilisés par l’Etat pour lutter contre les inégalités.