«C’est la meilleure», a martelé le président américain, Joe Biden, affirmant encore que sa décision de se retirer de la course à la Maison Blanche en novembre 2024 était la «bonne». Sa vice-présidente, Kamala Harris, a le 22 juillet 2024 salué son bilan, «sans équivalent dans l’histoire moderne». Ce premier discours de campagne intervient après que la vice-présidente a engrangé les soutiens de démocrates les uns après les autres, solidifiant sa stature de candidate pour remplacer Joe Biden en novembre. Ce choix devra être formalisé lors de la convention démocrate mi-août à Chicago.
Soutien de taille obtenu par la première femme vice-présidente de l’histoire des États-Unis, celui de la ténor démocrate Nancy Pelosi, disant avoir «pleine confiance» en Kamala Harris. Elle a reçu le soutien appuyé de plusieurs gouverneurs importants, dont certains considérés comme de potentiels rivaux, dont notamment Gretchen Whitmer (Michigan) et Gavin Newsom (Californie). Les soutiens sont aussi venus d’une série d’élus démocrates, de l’aile modérée du parti à celle la plus à gauche, représentée notamment par Alexandria Ocasio-Cortez, influente élue de New York, ainsi que du principal regroupement syndical américain, l’AFL-CIO. En plus de 1967 soutiens, le retrait de Joe Biden a rapporté gros aux démocrates, avec une collecte de fonds de 81 millions de dollars en 24 heures, un montant record venant de petits donateurs. C’est fort de cette armure que Kamala Harris a, lors de son premier discours, frontalement attaqué Donald Trump.
Comparant le candidat républicain de 78 ans à un «prédateur» et un «escroc», la vice-présidente américaine a lancé : «nous allons gagner». Côté républicain, l’entrée en scène de Kamala Harris chamboule la candidature de Donald Trump, obligé de revoir sa stratégie électorale, très focalisée sur l’état de forme du président Biden.
Kamala Harris a notamment promis de placer le droit à l’avortement au cœur de sa stratégie électorale. «Nous allons nous battre pour le droit à disposer de son corps, en sachant très bien que si Trump en a l’occasion, il promulguera une interdiction de l’avortement dans chacun des États», a-t-elle déclaré.
Selon une moyenne de sondages réalisés avant le tournant du 21 juillet 2024, Kamala Harris obtiendrait le 5 novembre un score légèrement meilleur que Joe Biden face à Donald Trump, mais resterait toutefois à la traîne du républicain de deux points de pourcentage (46 % contre 48 % pour lui).